Une grande tendresse émane du dernier roman de Véronique Olmi, Les Evasions particulières. Et l’on se love entre des pages, qui déroulent les événements vécus par une famille pendant une décennie, de la fin des années 70, à l’élection de Francois Mitterrand, le 10 mai 1988. Une fresque romanesque autour de quatre femmes, sur fond d’émancipation féminine, de combats écologiques, de défense du monde animal, et ses retentissements dans leurs vies. Une tranche d’Histoire qui a ses résonnances dans l’intime d’adolescentes qui rêvent de devenir des femmes engagées, bercées par les idéaux d’amour, de liberté, de justice. Trois sœurs, nées dans une famille catholique modeste à Aix-en-Provence : Sabine, l’aînée, rêve d’une vie d’artiste à Paris ; Hélène, la cadette, grandit entre son oncle et sa tante, des bourgeois de Neuilly-sur-Seine, et ses parents, des gens simples ; Mariette, la benjamine, apprend les secrets et les silences d’un monde éblouissant et cruel. On quitte à regret, les personnages de cette saga écrite avec finesse et générosité.
Les Évasions particulières de Véronique Olmi– Albin Michel, 512 p., 21,90 €