14 Mai

Tricoter du lien avec L’absl Mamie et Moi

Recréé par des centaines de personnes, le tableau Petite Histoire, du peintre luxembourgeois Corneille Lertz s’est transformée en une nouvelle oeuvre d’art formée avec carrés de laine.

Une petite histoire de carrésCorneille Lentz (1879-1937), La petite histoire, 1921, huile sur toile, © Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg. Collectif au Carré, Une petite histoire de carrés, 2021

L’absl Mamie et Moi, une association, qui voit le tricot comme source de liens entre générations, a lancé le projet de réaliser un tableau en tricot. Depuis le 1er octobre 2020, c’est Petite Histoire du peintre luxembourgeois Corneille Lertz qui a été patiemment reproduit,  à l’aide de la technique du pixel art. Les carrés numériques de couleurs différentes ont été remplacés et assemblés par des petits carrés de tricot,  à la manière d’un puzzle, et après plus de huit mois de travail, il a été possible de mettre sur pied une œuvre de 1,50 m sur 2 m. Cette œuvre géante « Collectif au Carré » tricotée est à découvrir jusqu’au 13 juin 2021 au Lëtzebuerg City Museum. Des ateliers d’initiation au pixel art sur réservation : pendant les vacances de Pentecôte, et le dimanche 6 juin.

Texte : Angéla Béron

6 Mai

Lisa Kohl à l’Abbaye de Neumünster

Jusqu’au 6 juin 2021, dans le cadre de la 8e édition du Mois Européen de la Photographie (EMoP), Lisa Kohl présente sa série LAND(E)SCAPE à l’Abbaye de Neumünster.LISA KOHL ARLES (1)

Cette série regroupe des photographies sur l’oubli : de brefs instants de mémoires. En utilisant des objets abandonnés, oubliés ou perdus, Lisa Kohl crée de nouveaux paysages. Séjournant, en 2016, sur l’île grecque de Lesbos, Lisa Kohl a été marquée par l’arrivée de milliers de migrants turcs. Elle témoigne à travers ses photographies de la vie de ces hommes, femmes et enfants tentant de changer de vie. En utilisant des objets abandonnés, oubliés ou perdus, Lisa Kohl crée un nouveau LAND(E)SCAPE, paysage. La photographie de paysage met en perspective des espaces pollués par nos tendances de consommation, source d’inspiration pour la jeune artiste.

Texte : Marine Marques

 

#exposition #LisaKohl #luxembourgfeminin #AbbayeNeumünster

 

5 Mai

Daphné le Sergent, Silver Memories au Casino Luxembourg

Glisser dans la peau d’un orpailleur, à la recherche du minerai d’argent, c’est l’expérience du visiteur de Silver Memories, une exposition de Daphné le Sergent.

Dans le cadre du 8e édition du Mois de la photographie européenne au Luxembourg (EMOP), l’exposition Silver Memories de Daphné le Sergent, s’inscrit dans le mouvement « Rethink Landscape » (Repenser le paysage). La photographe brise les codes traditionnels de la représentation de la photographie de paysages pour les placer au centre de l’œuvre.

Silver Memories 2

A travers des photographies de paysages rocheux et un court film, l’artiste nous engage à réfléchir sur les enjeux matériels et économiques de l’extraction du minerai d’argent. Daphné le Sergent pointe ce qui est essentiel à la photographie et qui tend à se raréfier, à cause de sa surexploitation, ce qui pourrait à terme, entraîner une disparition de la photo argentique. A sa manière, elle nous plonge dans l’univers des photographies argentiques : de l’extraction du minerai aux intérêts économiques et à leur potentielle disparition.

Une exposition ouverte au public depuis le 3 avril 2021 et jusqu’au 6 juin 2021 au Casino du Luxembourg.#EMoPLux

Texte : Angéla Béron

 

 

 

 

3 Mai

Le photographe Daniel Reuter à la galerie Nosbaum Reding Projects et au (MNHA)

 

Jusqu’au 12 juin, dans le cadre de la 8e édition du Mois Européen de la Photographie (EMo P), Daniel Reuter expose à la galerie Nosbaum Reding Projet,Oversees. Cette exposition regroupe deux ensembles photographiques History of the Visit (2012-2013) et Beachhead (2017-2018), datés de la dernière décennie, en Islande, où l’artiste vit actuellement.

Daniel Reuter

L’une de ses séries en noir et blanc Cercle, Square, est exposée également au Musée National d’Histoire et d’Art (MNHA), à partir du 7 mai et jusqu’au 17 octobre 2021. Ces images ne laissent entrevoir aucun horizon, pas vraiment de point de vue central, mais des fragmentations et des jeux de texture et d’échelle, qui paraissent comme une espèce de modélisation du paysage naturel.

#exposition #DanielReuter #weekend #luxembourgfeminin #NosbaumReding #MNHA

Texte : Marine Marques

6 Avr

Librorum- Mein Leben als Frau in der Politik, Astrid Lulling

Librorum mettait à l’honneur Astrid Lulling et son livre autobiographique Mein Leben als Frau in der Politik. 320 pages retracent sa carrière en politique.

Astrid Lulling, surnommée par le Républicain Lorrain «  la mémoire vivante de l’Europe », est née, en 1929, à Schifflange (Luxembourg). Très jeune, elle s’intéresse à la politique. En 1950, elle est secrétaire au syndicat ouvrier du Luxembourg et assiste aux réunions préliminaires de la construction européenne. Rapidement, elle devient interprète au bureau de liaison des ouvriers métallurgistes à la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) au Luxembourg. Son tempérament et sa détermination lui ouvrent une carrière en politique qui la conduiront à devenir la deuxième femme à siéger au Parlement européen en 1965. Alors âgée de 36 ans, elle conservera son siège, jusqu’en 1974, avant d’être élue à nouveau, en 1989, et de siéger au Parlement européen, jusqu’en 2014. Ayant plus d’une corde à son arc, cette femme admirée par beaucoup de ses collègues, est également membre de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres et de la Commission des affaires économiques et monétaires. Ayant déjà vécu plusieurs vies, Astrid Lulling partage dans cet ouvrage, ses souvenirs et son combat dans son autobiographie.

couverture livre astrid lulling

 

Astrid Lulling, Meine Leben als Frau in der Politik,  éditions Schortgen, 2018, 320 p.ISBN : 978-99959-36-64-8-19,50 €

#Autobiographie #livre #politique #AstridLulling #EditionsSchortgen #Lecture #LuxembourgFéminin #librorum #europarl

Bureau de liaison du Parlement européen au Luxembourg

 

7 Août

Putain de Facteur Humain – livret de l’exposition

PFH*, au Pomhouse de Dudelange, du duo Karolina Markiewicz et Pascal Piron, nous a fait réfléchir sur la constante confrontation qui se déroule en nous, avec nous-mêmes, dans nos corps et dans nos pensées. A travers une œuvre de fiction où deux méduses ou gorgones se combattent et s’étreignent, ils ont mis en lumière ce qu’on appelle au Québec, selon l’astrophysicien Hubert Reeves, le « putain de facteur humain ». Un être humain peut faire basculer l’Histoire, du mauvais côté, lorsqu’il détourne son regard des enjeux majeurs, ou du bon côté, lorsque qu’il reconnaît ce qui est précieux et se confronte aux enjeux humains et terrestres. Si l’on peut supporter de sacrifier notre putain de facteur humain et de le transformer en un précieux facteur humain, nous pouvons peut-être changer le cours de l’histoire. Ce livret passionnant est l’extension de cette exposition. De nombreuses vues d’exposition et des visuels du travail de Markiewicz et Piron sont complétés par des contributions écrites de Bruce Bégout, Jill Gasparina, Roland Gori, Laura Kozlik, Anne-Laure Oberson et Michel Reilhac. C’est à lire résolument !

*selon l’astrophysicien Hubert Reeves

Editions du CNA

téléchargement

23 Juil

« Frémissements » par Susanna Fritscher au Centre Pompidou Metz

Dans le cadre des 10 ans du Centre Pompidou-Metz, Susanna Fritscher a planté au cœur de l’architecture blanche de Shigeru Ban et Jean de Gastines, une forêt de longs fils de silicone disposés dans l’espace et qui oscillent légèrement sous l’effet de courants d’air et transforment la galerie en un paysage sensible et onirique, autant qu’en une sphère de vibrations, jouant sur les flux d’air invisibles du bâtiment et sur la lumière naturelle. L’atmosphère y est douce et onirique, et devient au fil des pas, liquide, aérienne, vibratile. « Les matériaux que j’utilise, plastiques, films, voiles ou fils, sont si volatiles qu’ils semblent se confondre avec le volume d’air qu’ils occupent. Dans le jeu qu’ils instaurent dans et avec l’espace, la matérialité bascule et s’inverse : l’air a désormais une texture, une brillance, une qualité ; nous percevons son flux, son mouvement. Il acquiert une réalité palpable, modulable – une réalité presque visible – ou audible, dans mes œuvres les plus récentes qui peuvent se décrire en termes de vibration, d’oscillation, d’onde, de fréquence… »  précise Susanna Fritscher qui dompte et orchestre à l’unisson, ces fils aux corps des visiteurs-promeneurs, invités à se détacher de la pesanteur. Cet environnant rend également perceptible l’instabilité du temps présent et ses frémissements figurent alors un prélude ou une invitation à de possibles soulèvements.

LUXFILMFEST 2020 (1)Crédit photo : Susanna Fritscher, Frémissements, 2020

10 Juil

La vie mensongère des adultes d’Elena Ferrante

La Vie mensongère des adultes s’ouvre sur un malentendu étonnant entre Giovanna et ses parents. Fille unique d’un couple de professeurs, l’héroïne de 12 ans part en quête de secrets de famille enfouis pour découvrir son identité. Elle fait la connaissance de Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Blessée en son for intérieur, Giovanna fait craquer le vernis du monde des adultes et s’en affranchit.

Dans ce roman, Elena Ferrante poursuit dans la veine des romans d’apprentissage avec une plume mordante et des portraits de femmes ciselés. Elle réutilise les motifs de la trilogie de l’Amie prodigieuse en les reconstruisant. Les hauteurs de Naples et sesbas-fonds décrépits sont en arrière-plan du récit, comme une tentative de réconcilier deux mondes, sans réellement d’espoir. Son thème de prédilection : l’émancipation de la classe sociale par la culture, rempart excellence contre la pauvreté, accroche la lectrice. Au fil de la narration, ce qui est passionnant au fil, c’est la déconstruction lente et patiente des clichés, notamment sur les classes sociales. Et si ce huitième roman se lit d’un trait, passionnément, il n’émeut hélas pas beaucoup et déçoit un peu. Que va devenir Giovanna ? La fin du récit est ouverte. Vite …. une saga

La Vie mensongère des adultes, Elena Ferrante- Gallimard- 416 pages- 22€ – EAN 978-2072899218

 

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