14 Mai

Sur le fil du temps, un documentaire précieux !

En plein centre-ville : un espace à part, le quartier Royal-Hamilius, figé dans deux temporalités différentes, le passé et le futur. C’est le sujet du dernier documentaire de Serge Wolfsperger, qui raconte l’incroyable histoire du 49 boulevard royal la transformation de ce quartier, à travers le regard d’un de ses plus anciens habitants.

Le boulevard Royal est l’une des principales artères de la ville de Luxembourg. Il a subi de nombreuses mutations au cours du temps, et particulièrement de la dernière décennie. L’une des plus importantes transformations est la construction du Royal-Hamilius, un vaste projet immobilier. Pour ce faire, La ville a dû acheter les bâtiments qui lui manquaient, dont l’immeuble n° 49. De nombreux copropriétaires, cependant, ont refusé les propositions de la Ville pour garder leur immeuble indemne. Parmi eux, on retrouve Arnaldo Ferragni, un retraité italien qui y a emménagé, en 1964, avec sa femme, deux ans après la construction du boulevard royal. Le n°49 se retrouve alors au coeur de ce projet immobilier qui soulève de multiples questions.

Posterfinal_sur_le_fil_du_temps

Ce qui reste, un premier film de Serge Wolfsperger, racontait les changements du quartier et les problèmes posés par le n°49, du point de vue de l’un des ouvriers du chantier, Achille Villa. Pendant le tournage de ce premier long-métrage, Serge Wolfsperger est contacté par Arnaldo, alors âgé de 90 ans, qui lui raconte son attachement au quartier et à son immeuble. C’est alors qu’émerge l’idée de réaliser un deuxième volet, après Ce qui reste, à partir des témoignages du vieil homme.

A travers des images d’archives et des prises de vues de l’évolution des travaux, le devoir de mémoire surgit. Chaque lieu est porteur d’une histoire et en garde la trace. Lorsque les hommes construisent de nouveaux bâtis, ils détruisent une part d’un passé et se projettent dans le futur. En se battant pour la sauvegarde de son immeuble, Arnaldo Ferragni préserve à sa manière sa mémoire et celle de sa femme défunte. Selon lui, le n°49 doit s’intégrer dans  ce projet moderniste : une jonction entre le passé et le futur, un entre-deux, porteur à la fois de mémoire et de progrès.

Ce long-métrage de Serge Wolfsperger est diffusé au cinéma Utopia, les 17, 22 et 23 mai à 17h.

Texte : Angéla Béron

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *