L’Été – Albert Camus
« Il y a aussi une volonté de vivre sans rien refuser de la vie, qui est la vertu que j’honore le plus en ce monde. », lit-on dans ce court recueil de textes lyriques, L’Été.
Albert Camus nous entraîne tout autour de la Méditerranée et de ses légendes, en passant par Tipasa. Exaltation de la nature, mais aussi impressions et méditations sur la condition humaine et recherche du bonheur irriguent la poésie de ces récits . Dans Retour à Tipasa, Albert Camus retourne visiter les ruines romaines du village littoral de Tipasa, qu’il avait aimé et célébré quinze ans plus tôt. Il évoque l’impression renouvelée que fait sur lui la solennité du site, lieu de confluence entre l’histoire, la nature et le mythe. Ses pierres, la mer, le vent, le mont Chenoua aux courbes douces, les odeurs de romarin en fleurs, le chant des insectes, …, à la description du paysage s’ajoute l’émotion de le retrouver intact, malgré le temps et qui fait éprouver à l’auteur un bonheur qui s’apparente à un sentiment d’éternité. A l’endroit où Camus aimait se tenir à Tipasa, une stèle toute simple lui rend hommage avec ses mots gravés: « Je comprends ici ce qu’on appelle gloire. Le droit d’aimer sans mesure. »
L’été- extraits de Noces suivi de L’été- Folio-Gallimard, 9782070337774, 144 pages, 2 €.