La fille de l’ogre, Catherine Bardon, Les Escales
« J’ai choisi de raconter la vie de Flor de Oro, la fille aînée du dictateur Trujillo, une femme qui est passée sous les radars de l’Histoire. Etre la fille d’un tel père interroge. Comment avait-elle assumé cette écrasante filiation? Etait-elle aimable, elle dont le père l’était si peu ? Avait-elle été aveugle aux dérives de son père, un des plus sinistres dictateurs de la planète, assassin, violeur, mégalomane délirant et sadique ? Comment s’en était-elle sortie ? S’en était-elle seulement sortie ? » confie Catherine Bardon à ses lecteurs et elle poursuit : « J’ai trouvé des photographies de Flor de Oro et je l’ai trouvé belle. Ce qui m’a frappé, c’est son sourire éclatant. J’ai voulu savoir ce que cachait ce sourire. Peu à peu, au fil de mes investigations, j’ai découvert les méandres de sa vie, une vie digne d’un roman dramatique : neuf maris, des exils, des fuites, la vie mondaine, la bohème…
C’est aussi, à travers le destin de Flor de Oro, l’histoire en creux d’une dictature implacable qui a asservi la République dominicaine pendant trois décennies et ce livre se lit d’un trait.
L’album de ces années vécues par Flor défile et se succèdent les bribes de sa vie malmenée. Ce roman est loin d’être une chronique historique tant Catherine Bardon tente d’endosser les états d’âme de cette femme qui rêvait de liberté. Il y a quelques longueurs et des redites dans cette histoire de dérive et de va-et-vient dans cet itinéraire émotionnel et fictif de Flor de Oro, mais Catherine Bardon donne, avec fougue, et une plume vive et alerte, chair à son récit et à son héroïne.
Merci aux éditions Les Escales et à NetGalley pour cette lecture.
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