Europe-Afrique, quel lien pour l’art ?
Dans le cadre du rendez-vous mensuel des Théâtres de la ville du Luxembourg, « les Samedis aux Capucins », une table ronde le 5 juin sur le thème Afrique-Europe. Cette réunion a permis d’évoquer les échanges existants ou non entre l’Europe et l’Afrique, la formation et l’émancipation sur le continent africain et en Occident.
Pour nous parler de ces échanges culturels, quatre intervenants ont partagé de leur expérience à cheval entre l’Afrique et l’Europe :
- Serge Aimé Coulibaly, chorégraphe et créateur de la compagnie Faso danse théâtre et ANKATA, laboratoire de recherche et création dans les arts de la scène au Burkina Faso
- Aino Laberenz, scénographe et costumière et directrice du Operndorf Afrika, un lieu de rencontres internationales et de formation dans l’art au Burkina Faso
- Bronwyn Lace, co-directrice du centre Less Good Idea, un espace physique et immatériel dédié à la recherche, à la création et à l’échange dans l’art et au support des artistes
- Steve Karier, comédien et président de l’absl Fundamental Luxembourg, qui a pour but de promouvoir le théâtre au Luxembourg et au-delà, notamment au Niger, grâce à la construction d’un centre culturel et socio-éducatif
Les relations dans le domaine artistique entre Europe et Afrique:
Ces intervenants expliquent que le manque n’est pas le savoir-faire, mais le savoir-faire technique lié à l’absence ou l’obsolescence du matériel. Il est alors nécessaire d’exporter le savoir-faire technicien et technique, disponible en Europe. C’est ce que ces derniers tendent à faire à travers leurs différents projets d’école, de formation et d’échanges culturels autour de l’art. Plus que cela, leur rôle est celui d’aide et de guide : ils sont créateurs d’opportunité pour les artistes, dès leur plus jeune âge en promouvant l’échange, la discussion et la création.
Souvent, les œuvres artistiques des Africains sont pensées et créées pour être jouées en Europe. Il faut repenser ces rapports à l’art et ne pas créer en se demandant « comment faire pour être importable et se conformer ? » Il est important pour eux, plus d’imposer une vision de l’art en Afrique, de laisser ces derniers se développer, s’exprimer et construire leurs expressions artistiques propres.
A travers ces programmes d’échanges culturels, une nouvelle image différente de l’Afrique, comme territoire du futur et d’opportunités est transmise.
Rendez-vous début juillet pour la prochaine discussion des Samedis aux Capucins ! Pour s’enregistrer aux différentes séances, il suffit de réserver vos places : info@talentlab.lu
Angéla Béron