La vie mensongère des adultes d’Elena Ferrante
La Vie mensongère des adultes s’ouvre sur un malentendu étonnant entre Giovanna et ses parents. Fille unique d’un couple de professeurs, l’héroïne de 12 ans part en quête de secrets de famille enfouis pour découvrir son identité. Elle fait la connaissance de Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Blessée en son for intérieur, Giovanna fait craquer le vernis du monde des adultes et s’en affranchit.
Dans ce roman, Elena Ferrante poursuit dans la veine des romans d’apprentissage avec une plume mordante et des portraits de femmes ciselés. Elle réutilise les motifs de la trilogie de l’Amie prodigieuse en les reconstruisant. Les hauteurs de Naples et sesbas-fonds décrépits sont en arrière-plan du récit, comme une tentative de réconcilier deux mondes, sans réellement d’espoir. Son thème de prédilection : l’émancipation de la classe sociale par la culture, rempart excellence contre la pauvreté, accroche la lectrice. Au fil de la narration, ce qui est passionnant au fil, c’est la déconstruction lente et patiente des clichés, notamment sur les classes sociales. Et si ce huitième roman se lit d’un trait, passionnément, il n’émeut hélas pas beaucoup et déçoit un peu. Que va devenir Giovanna ? La fin du récit est ouverte. Vite …. une saga
La Vie mensongère des adultes, Elena Ferrante- Gallimard- 416 pages- 22€ – EAN 978-2072899218