L’école du Ciel – Élisabeth Barillé
Dans son dernier livre, L’école du ciel, Elisabeth Barillé nous entraîne à la rencontre de l’artiste oubliée, bergère et peintre, Aimée Castain. C’est dans un village adossé à d’austères collines de Haute-Provence que cette femme a tardivement développé ce don de peintre, façonné, en son for intérieur depuis l’enfance. « En 1965, le voisinage du peintre Jean-Claude Sardou, qu’elle voit travailler tous les jours, l’encourage à réaliser son premier tableau. ». Elle cessera de peindre en 2002. Les paysages de Haute Provence lui ont inspiré des tableaux singuliers et originaux, classés à tort dans la peinture naïve. C’est qu’ils sont le reflet d’une vie ralentie et humble à rebours du culte de son époque pour la vitesse. L’école du ciel, se tisse avec le hasard qui conduit la narratrice et son compagnon à acheter la maison qui fut précisément celle d’Aimée Castain. L’aventure prend un tour inattendu lorsque Daniel s’enflamme pour l’œuvre de cette bergère et peintre Les histoires s’entrelacent et sont émouvantes. Chaque phrase de l’écrivaine peint une fresque en couleurs et en pointillé sur la liberté. Avec grâce et un sens unique des images, Élisabeth Barillé délaie son récit. Comment échapper à son histoire, traverser l’enfance et accomplir son destin ? : en se frottant à l’école du ciel certainement.