Quatre amours de Cristina Comencini.
Dans une lettre ouverte, publiée dans #Libération, ce 12 mars 2020, la romancière romaine, @CristinaComencini raconte le quotidien dans un pays en quarantaine : son pays l’Italie. Son roman résonne comme l’épreuve de vérité qu’elle décrit dans Libé. « Est arrivé le moment de la vérité, pour les couples qui ne se supportent pas, pour ceux qui disent s’aimer, ceux qui vivent ensemble depuis une vie entière, ceux qui s’aiment depuis peu de temps, ceux qui ont choisi de vivre seuls par goût de la liberté ou parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix, pour les enfants qui n’ont plus d’école, pour les jeunes qui se désirent mais ne peuvent pas se rencontrer…. Nous sommes tous appelés à nous inventer une nouvelle vie, à nous sentir proches, même si nous sommes éloignés, à régler nos comptes avec un sentiments que nous évitons à tout prix : l’ennui. Et la lenteur aussi, le silence, les heures vides- ou pleines des cris des enfants enfermés à la maison. »
« Quatre amours » publié aux éditions Stock raconte l’histoire de la convivance au sein des couples, et, au fil du temps.
Deux couples, quatre amis inséparables ont partagé chaque moment clef de leur vie, mais elle vole en éclat. Ils sont tous dans la soixantaine, les couples se séparent.
Comment vit-on la séparation après vingt-cinq ans de vie commune ? Que reste-t-il de toutes ces années passées ensemble ? Comment apprivoiser et profiter de cette solitude nouvelle ? A tour de rôle, Marta et Andrea. Laura et Piero relisent leur histoire avec mélancolie, et se réapproprient leur toute nouvelle liberté.
A travers deux saisons : hiver, le moment de la rupture et en été, la période où l’on se reconstruit, de nouvelles images se superposent aux anciennes, avec des situations très proches de celles que peuvent vivre une lectrice.
Cette lecture courte, plutôt scénarisée est parsemée, hélas, de quelques stéréotypes. Mais Cristina Comencini, réalisatrice et scénariste, se glisse toutefois, avec justesse, dans la peau de chacun des protagonistes dont le scénario des vies évolue. L’espérance est à la clé et en ces temps moroses, cette lecture fait un bien fou.
Quatre amours – @CristinaComencini – traduit par Dominique Vittoz. #EditionsStock – 256 pages – mars 2020 – Prix conseillé : 20€ –